Rappellons que la norme Unified Extensible Firmware Interface (UEFI, « interface micrologicielle extensible unifiée ») définit un logiciel intermédiaire entre le micrologiciel (firmware) et le système d'exploitation (OS) d'un ordinateur. Cette interface succède sur certaines cartes-mères au BIOS. Elle fait suite à EFI (Extensible Firmware Interface), conçue par Intel pour les processeurs Itanium.
L'UEFI offre plusieurs avantages par rapport au BIOS, comme des fonctionnalités réseau intégrées en standard, une interface graphique haute résolution, une gestion intégrée des installations multiples de systèmes d'exploitation et l'affranchissement de la limite des disques à 2,2 To.
Les développeurs Linux entrevoient le bout du tunnel. Une version open-source de l'UEFI imposé par Microsoft vient d'être publiée. Elle leur permet d'adapter leur OS à ce système qui sécurise la phase de démarrage de l'ordinateur. Sans ça, il faudra que le logiciel soit signé. Un processus payant qui signerait la fin d'un bon nombre de distributions.
James Bottomley, qui est à la tête du Conseil Technique de la Linux Foundation, a peut-être débloqué la situation en publiant les sources d'Intel Tianocore. Ces fichiers sont la version open-source de l'UEFI d'Intel et intègrent le système de signature utilisé par Microsoft.
Ils permettent donc aux développeurs de commencer à travailler à l'adaptation de leur OS sans avoir de machine équipée d'UEFI. Plusieurs constructeurs ont également salué cette publication, tous ne disposant pas encore de matériel compatible.